La soupe de pierres
L’histoire commence dans un village médiéval français après la guerre.
Trois soldats arrivent au sommet d’une colline située à proximité d’un village. Les villageois qui les aperçoivent se disent les uns aux autres:
«Vite, fermez toutes les portes. Fermez vos fenêtres, ranger votre nourriture. Les soldats viendront et prendront toute notre nourriture ».
Il est vrai que les soldats étaient affamés et, à leur arrivée dans le village, ils vont frapper de porte en porte. Arrivés à première porte, ils demandent:
«Excusez-moi, avez-vous de la nourriture? »
Le villageois qui répond dit:
«Non, désolé, je n’ai pas de nourriture. »
À la porte à côté, un villageois dit encore:
«Non, pas de nourriture. »
Le voisin n’a même pas ouvert.
« J’ai une idée »
dit un des soldats affamés aux deux autres.
«Faisons de la soupe de pierre. »
Il va à la rencontre d’un des villageois et demande:
«Avez-vous un chaudron et un peu de bois? Nous aimerions faire de la soupe de pierre. »
Le villageois dit,
« Soupe de pierres? Bien sûr»
dit-il, en pensant qu’il n’y a aucun risque pour lui.
Le villageois leur donne un chaudron et un peu de bois tandis qu’un autre soldat reçoit un peu d’eau. Ils apportent de l’eau à ébullition et placent trois grosses pierres dans le pot. La nouvelles se propage à d’autres villageois qui commencent à se rassembler.
« Soupe de pierres»
disent-ils.
« Nous voulons voir ça!. »
Et ils commencent à se rassembler autour des soldats.Les villageois remarquent:
«Je ne savais pas que vous pouvez faire de la soupe avec des pierres. »
Les soldats répondirent:
«Bien sûr que c’est possible. »
Enfin, un villageois lui demande:
«Puis-je vous aider? »
Un des soldats répond:
«Eh bien, peut-être, si vous aviez quelques pommes de terre, ça rendrait la soupe de pierre encore meilleure. »
Le villageois récupère rapidement des pommes de terre et les ajoute à la marmite de pierres frémissante.
Un autre villageois demande:
«Comment puis-je aider moi? »
Le soldat répond:
«Eh bien, quelques carottes rendraient cette soupe de pierre encore meilleure. »
Alors le villageois contribue quelques carottes. Bientôt d’autres villageois sortent en ajoutant de la volaille, de l’orge, de l’ail et des poireaux.
Après un moment, l’un des soldats appelle,
«C’est prêt»
et partage la soupe avec tout le monde. Le villageois s’exclament:
«Oh, mon Dieu! Une soupe de pierres! Elle a un goût fantastique. Je n’en n’avais aucune idée. »
Les pierres sont les idées audacieuses, les contributions des villageois sont le soutien, les investissements, les ressources matérielles et intellectuelle offertes par les amis et partenaires. Tout ceux qui ajoutent une petite quantité à la soupe de pierre, contribue à faire des rêves une réalité…
La solitude
Il est surprenant de constater ce fait alors que nous vivons à une époque où les distances sont de plus en plus réduites et que l’information devient toujours plus accessible à travers les téléphones mobiles et l’internet. Le phénomène de solitude est vécu à son maximum dans les grandes villes. Plus nous vivons rassemblés en grand nombre et plus il y a de risque de souffrir de solitude. Chacun de nous a besoin de moments d’isolement. Lorsque nous faisons le choix de nous mettre à l’écart, de nous séparer des autres, nous le vivons dans l’harmonie. D’un autre côté, une personne peut souffrir de solitude tout en étant entourée de gens, d’une famille, de collègues de travail.
Comment reconnaitre une personne qui souffre de solitude ?
- Elle s’étourdit dans toutes sortes d’activités et sent un vide quand elle se retrouve seule chez elle ?
- Dit à tous qu’elle aime être seule et qu’elle a besoin de personne pour être heureuse ?
- Attend que les autres viennent la voir ou l’invitent en vivant de la frustration si ses attentes ne sont pas comblées ?
- Se sent inférieure, nulle, non intéressante faces à ses proches ?
- Assiste à une réunion de personnes en se demandant ce qu’elle fait là et saute sur la première occasion de partir ?
La majorité se coupent de leur famille en trouvant toutes sortes de raison pour ne plus la voir. Première solution : pour sortir de la solitude, renouer avec la famille. Nous l’avons choisie avant de naître et il est temps de réaliser que nous avons beaucoup à apprendre avec eux. Même si nous ne pouvons le faire maintenant, le fait de prendre la décision d’y arriver donne un nouveau but qui aide dès le début.
Les peurs
Nous pouvons avoir peur mais il ne faut pas qu’elles nous empêchent de faire des choses et surtout de vivre.
- La peur elle-même est un signal à faire attention.
- C’est un appel à plus de conscience.
Le voile de la peur est composé par nos fausses croyances et nos pensées.
Les différents types de peurs
Les peurs innées et naturelles
- L’enfant a peur de tomber…
- La peur devant un lion affamé…
Les peurs mentales
- Expériences du passé
- Blessures
- Traumatismes du passé
Les peurs irrationnelles
- Peurs basées sur la vérité
- Peurs basées sur l’ignorance, sur la dévalorisation, déni de soi…
L’origine des peurs
- Influence des émotions de la mère et aussi celles du père chez le fœtus en formation.
- La transmission transgénérationnelle ( ex: Une femme trompée et divorcée par 3 fois, a toujours entendu dire par sa mère que les hommes sont infidèles…)
- Les expériences du passé, ne font pas une généralité ! ( ex: A 23 ans, Julien, décide de ne plus tomber amoureux suite à une rupture trop douloureuse pour lui. Il a peur de s’engager. Aujourd’hui à 45 ans, célibataire, il réalise qu’il est aussi passé à côté de femmes merveilleuses à cause de sa peur…)
Il est important de comprendre que le passé, ce n’est pas le présent et encore moins le futur. Ce sont nos pensées et nos fausses croyances qui attirent ce que nous ne voulons pas. plus nous craignons quelque chose, plus nous l’attirons dans notre vie.
Les fausses croyances
A partir des expériences que nous avons fait, des blessures que nous avons eu, nous allons développer des croyances souvent fausses.
Les coutumes et les peurs
Elles ont été transmises par notre famille, notre culture…la difficulté avec ce genre de peurs, c’est qu’elles sont tellement intégrées dans notre personnalité, qu’elle sont devenues une sorte de normalité, comme une deuxième nature.
La dysharmonie de notre système de guide émotionnel
Nos émotions sont des messages de notre âme sauf que nous sommes envahit par nos peurs qui empêchent nos émotions d’être des messages internes. Le guide émotionnel est court-circuité par nos peurs.
Cependant, la peur n’est pas quelques chose de négatif, elle le devient quand nous lui donnons la permission, le droit de diriger notre vie.
Les blessures émotionnelles
Elles sont 5 : L’injustice, le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison. Chacune à son lot de peur…
L’amour
Être amoureux ne relève pas d’un choix conscient et résonné mais d’une force venant de l’inconscient qui au travers de l’attraction pour l’autre, cherche un apaisement par rapport à une agitation, une dysharmonie, un stress, une blessure intérieure. C’est un dialogue d’inconscient à inconscient.
Les personnes s’attirent en écho à des blessures similaires dans l’espoir d’y trouver réparation et libération.
L’autre n’est qu’un miroir. Toutes les contrariétés vécues dans la relation trouve leur origine dans leur K.O intérieur.
L’amour, c’est accepter que le seul pouvoir qui soit le notre est celui de transformer notre vécu dans la relation à l’autre.
C’est affronter son ombre avec humilité et préserver l’autre de tout jugement en s’attaquant à sa propre douleur, à ses propres blessures qui conditionnent la perception de la réalité et donc de l’autre.
Pour avoir accès à l’harmonie affective tant désirée, il est nécessaire d’entamer un processus de deuil par rapport aux manques de notre passé.
Libérer en soi, toutes les peurs qui sont en nous vécues parfois comme du rejet, de l’abandon, de la disqualification…
Libérer en soi, toute la colère refoulée liée à notre impuissance…
Libérer en soi, toute la tristesse pour arriver à vivre ainsi alors que l’on aurait eu tellement droit à autre chose…
Un espace s’ouvrira en nous pour recevoir cet amour que lorsque nous aurons accompli le deuil de toutes les contractions liées aux émotions contenues, à la rébellion, à la rancœur, au contrôle…Amour qui a toujours été là mais que nous pouvions plus voir, ni accueillir aveuglés que nous étions par la douleur de nos propres blessures.
Valérie RIVIÈRE
Psycho-Somatothérapeute
31 – Muret – Toulouse